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Actualités des clubs - juin 2025

L'actu des clubs


• Atelier rédaction de critiques

Les membres des quatre clubs ont pu bénéficier d’un second atelier autour de la rédaction de critique avec la journaliste Yoanna Sultan. Au programme : des échanges individualisés sur les chroniques rédigées depuis l’atelier précédent pour progresser.

• Répétitions et cérémonie des Trophées de la Comédie Musicale

Les membres du Scène Club et du Musique Club ont eu la chance d’accéder aux répétitions des Trophées de la Comédie Musicale ainsi qu’à la cérémonie qui s’est déroulée au Théâtre Mogador. L’occasion de voir les coulisses puis le résultat final !

• Inauguration de Partir en Livre

Théa et Mathilde, membres du Book Club, ont été invitées à assister à l’inauguration de l’événement Partir en Livre au Centre national du Livre. Elles sont également montées sur scène pour un moment de lecture à voix haute d’un extrait du recueil.

Les recos des clubs


📚 Book Club


L’été rime avec la fin de l’année scolaire, la séparation parfois douloureuse avec ses camarades de classe mais également avec la naissance de nouvelles amitiés parfois éphémères. La thématique de juin portait donc sur les histoires d’amitiés 🫂 Parmi les livres particulièrement appréciés ce mois-ci :

“Soeurs d’un été” de Judy Blume

Clara :

“« Sœurs d'un été » et peut-être même sœur d'une vie, est l'histoire d'amitié sincère et touchante qui lie Vix et Caitlin au fil des années.

Ce fut un été… et puis l'histoire d'une vie.

Quand Caitlin aborde Vix pour lui proposer de partir en vacances avec elle, cette dernière est surprise. Pourquoi cette jeune fille intrépide, solaire et pleine d'humour qu'elle connaît à peine lui fait-elle cette généreuse offre ? Hop, quelques semaines plus tard, la voilà partie sur l’île de Martha's Vineyard. Au fil de l’été, une amitié profonde et solide se noue entre les deux. Ainsi, de leurs douze ans à leurs dix-sept ans, elles passent chaque instant ensemble. Néanmoins, elles grandissent et leurs projets d'avenir les éloignent peu à peu. C'est pourquoi quand Caitlin appelle Vix pour lui annoncer son mariage avec l'amour de jeunesse de son amie, Vix est bouleversée.

Inévitablement, c'est la couverture solaire et estivale qui m'a attirée et donné envie de découvrir le roman. Les pages défilent, les années aussi. Je me suis progressivement attachée à tous les personnages grâce aux chapitres centrés à la fois sur les protagonistes et sur les personnages secondaires. Ils permettent de voir l’histoire selon plusieurs points de vue.

Le lien qui unit Vix et Caitlin m'a surprise. Comment deux personnes de tempérament si opposé peuvent-elles partager quelque chose de si fort ? Mais progressivement, j'ai compris. Chacune apporte et transmet ces qualités à l’autre, chacune soutient l’autre.




Chaque année, leur amitié grandit avec elle et se transforme. La distance qui les sépare, et les choix qu’elles font, les éloignent. Leur relation évolue. Pourtant, elle reste très importante pour Vix et Caitlin. Cette place indélébile, l'importance que l'une occupe dans le cœur de l'autre, malgré les désaccords, les petites trahisons ne faiblit pas : c’est ce qui fait la beauté du livre.

À chaque page lue, l'émotion surgit : le lien qui unit Caitlin et Vix nous touche, nous émeut, le lecteur est bouleversé par l'écriture empreinte de finesse et d'authenticité de Judy Blume.

Que puis-je ajouter de plus ? Sœurs d'un été est mon premier roman coup de cœur de l'année, Caitlin et Vix occuperont longtemps une place importante dans mon cœur.

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“La force de vivre” de Laurent Astier

Margaux :

“Ce roman graphique raconte une histoire belle et émouvante : celle d’une profonde amitié que rien ne peut abîmer, pas même la mort.

L’auteur se livre de manière brute et personnelle sur ce qu’il a vécu et la manière dont il a perdu son meilleur ami, son frère, son héros. Cet ouvrage est une plongée dans le passé pour se souvenir, revivre tous les instants partagés, se rapprocher de ce qu’ils étaient ensemble et celui qu’il était alors.

Si le style d’illustration ne me parle pas personnellement, la colorimétrie est parfaite et est pensée de manière très intelligente. Les teintes choisies sont émouvantes et révèlent beaucoup : la vie actuelle de l’auteur, privé de son ami est représentée dans un bleu vide et triste, leur rencontre et leurs aventures sont d’un beau jaune soleil, le héros qu’incarne son ami se dessine sur un rouge flamboyant, la maladie qui ronge ce dernier colore les pages de rose – un rouge effacé – et la fin qui se profile apparaît en vert.

J’ai été bouleversée par la rencontre de ces deux êtres, leurs joies et leurs rires puis par la gravité qui s’installe et, avec elle, la peur, les hospitalisations, les larmes. Mais surtout, ce qui m’a le plus frappée est la « force de vivre » qui se dégage en effet de ces pages.




Sans oublier toutes les réflexions qui peuplent ces images et ces phrases, notamment sur l’idéalisation de cet ami si brave et courageux. L’auteur l’imagine en « Forceman » indestructible puis balaye le héros pour laisser place à l’humain et ses failles. Mais toujours persiste cette force qui reste inscrite dans le cœur de l’auteur et parvient jusqu’au nôtre de lecteur.”

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“Saint-Marie-des-Haines-Infinies” de Louise Mey

Céline :

“Echo à une véritable rage adolescente, “Sainte-Marie-des-Haines-Infinies” aborde la question du harcèlement et d’une vengeance qui en découle. L’autrice nous plonge dans le monologue intérieur d’une jeune fille en dernière année de collège, dont les journées sont rythmées par une colère – celle de subir des violences verbales et de rapports interclasses – qui ne saurait s’épuiser. Est-il alors question de se demander la raison pour laquelle une telle source du mal existe dans nos institutions scolaires. Les écoles sont censées être des lieux où les enfants sont encadrés et surveillés. Pourtant, comme dans tout espace clos, il s’y développe des microcosmes sociaux qui reproduisent les rapports de force de la société. Ne sont alors que volonté malveillante et désir de domination, quelle ironie pour des établissements où l’égalité de chacun est clamée. Certaines formes de représailles y trouvent alors pleinement leur justification.




Et c’est bien dans cette optique que s’inscrit l’œuvre de Louise Mey : le roman est tel un récepteur, celui d’un compte à rebours où se mêle rage, haine et vengeance largement méritée. La finalité du roman répond dans une certaine mesure à la loi du Talion : œil pour œil, dent pour dent. Malgré tout, le doute des représailles plane : la violence peut-elle être juste ? Les conséquences seront-elles répercutées sur les harcelé.e.s ?”

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“Le Nirvana est ici” de Mikael Ross

Cyril :

“J’ai beaucoup aimé “Le Nirvana est ici”. Ce roman m’a profondément touché par sa sensibilité et sa justesse. L’auteur parvient à aborder des sujets profonds – la quête de soi, la douleur, la résilience – sans jamais tomber dans le pathos. Ce que j’ai trouvé particulièrement marquant, c’est la manière dont le récit oscille entre le quotidien le plus concret et une forme de spiritualité presque lumineuse.

J’ai été ému à plusieurs reprises, notamment par certains passages introspectifs très puissants, où l’on sent que chaque mot est pesé, presque médité. À d'autres moments, j'ai souri face à l'ironie douce qui se dégage de certaines scènes, comme un rappel que la vie est à la fois tragique et pleine d’humour.

Ce livre m’a aussi fait réfléchir : qu’est-ce que le bonheur ? Est-il forcément ailleurs, ou peut-on le trouver dans l’instant présent, ici et maintenant ? C’est une lecture qui résonne longtemps après avoir refermé le livre.




Une très belle surprise, à la fois poétique, sincère et profondément humaine. Je le recommande vivement !”

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🎬 Ciné Club

Une sélection de chroniques sur les films proposés au mois de juin :

“A Normal Family” de HUR Jin-ho

Mia :

“J'ai adoré “A Normal Family” qui questionne la moralité, les liens familiaux, et l'impact des privilèges sociaux sur ces derniers. Le film est intense, percutant, le rythme est parfaitement maîtrisé et nous tient en haleine tout au long, les performances des acteurs sont très bonnes, les silences et les regards sont bien choisis et soulignent la tension sous-jacente. La scène finale est boulversante. C'est un film parfait pour débattre et se questionner sur l'adéquation entre nos actions et nos valeurs.”


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“The Ugly Stepsister” de Emilie Blichfeldt

Sakina :

“”The Ugly Stepsister” est un film particulièrement intéressant. En effet, cette adaptation du conte de Cendrillon sur le personnage de la belle-sœur possède un certain dynamisme narratif que je qualifierai de "déjanté" ! Il y a une certaine froideur dans le film qui est adapté au monde d'aujourd'hui avec les conflits intérieurs que certain.es peuvent ressentir. J'ai beaucoup été touchée par ce film qui veut d'après mon interprétation, dénoncer les critères de beauté instaurés par la société et les cases dans lesquelles chacun est mis. Par ailleurs, cette narration de conte est très unique ce qui permet de s'y attacher fortement, le conte revisité parait dès lors plus réaliste ! Au niveau technique, le film est bien élaboré avec des plans, scènes et dialogues qui nous plongent directement dans l'époque et l'ambiance attendue. Finalement, le conte de Cendrillon revisité et centré sur la belle-sœur permet d'avoir un autre point de vue du célèbre récit et de percevoir son sort tragique ; cette autre histoire permet aussi de critiquer plusieurs mœurs de la société et problèmes ressentis personnellement par chacun comme la sensation de ne pas être à la hauteur...




C'est donc pour moi un conte terriblement bien repris voire d'un réalisme troublant.”

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“L’Aventura” de Sophie Letourneur

Daphné :

“Un film estival dans lequel nous suivons les vacances d’une famille atypique. J’ai beaucoup aimé la photographie et la proximité des enfants avec la caméra.

La temporalité de l’histoire est très originale ce qui peut nous surprendre au premier abord puis nous entraîne. Les actions sont expliquées par les protagonistes avant d’être mises en images et vice-versa. Le film est monté comme un long flashback ce qui donne un goût nostalgique au récit de ces vacances. J’ai apprécié avoir le point de vue des enfants, comme si nous les vivions à travers leurs yeux. Mention à l’humour des personnages et aux actions comiques qui montre une réalité des vacances familiale avec transparence.”



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🎭 Scène Club
Le Festival Minuit avant la nuit à Amiens

Léanne :

“Un super festival à taille humaine avec de jolies valeurs, au milieu d’Amiens, entre herbe et eau. Malgré une journée annulée (la grosse tempête), le beau temps était présent sur les 3 autres jours, avec une belle programmation, entre autres, Philippe Katerine, Miki, Kavinsky, Lubiana…. Le festival est soucieux de la nature et propose une line-up 100% mixte avec autant de femmes que d’hommes.”


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Slipknot à la LDLC Arena

Isalis :

“J’ai particulièrement apprécié ce concert, surtout parce que Slipknot est un groupe de musique que je souhaitais voir en live depuis plusieurs années. Leur première partie a été assurée par Motionless in white, qui ont été géniaux et ont su préparer le public à la suite. L’ambiance était au rendez-vous, surtout avant le début du concert et lors de la transition entre les deux groupes. Il faut dire que tout le monde avait hâte de voir Slipknot ! Leur arrivée était tout simplement superbe. L’une des meilleures choses dans ce groupe (surtout en concert), ce sont les « intros » et les transitions entre les sons, que ce soit au niveau de la musique (surtout la musique) qu’au niveau des lumières. Le remix de Sid (le DJ du groupe) sur le son « Tattered & Torn » était vraiment l’un des moments marquants je trouve, on se serait cru dans une boîte techno alors que c’est un groupe de metal ! La présence des membres sur scène de manière générale était incroyable (à la guitare, aux percussions avec « Tortilla man qui nous a bien diverti par moments hahaha, la batterie etc et surtout au chant avec Corey Taylor qui a une voix aussi puissante que lorsque j’écoute le groupe dans mon casque au plein milieu de ma chambre). Mention honorable aux quelques phrases de français qu’il a vraiment bien prononcées et pour son fameux rire tout simplement iconique ! Les seuls bémols que je pourrais noter sont le fait que la lumière n’était pas toujours bien gérée et qu’elle empêchait de bien voir les membres du groupe à plusieurs moments (en tout cas depuis la fosse) et le fait que les grands écrans sur le côté n’aient pas été exploités (c’était peut-être par choix ou non, mais je ne sais pas si les personnes qui étaient placées dans les gradins aient pu bien voir).



À part ceci, rien à redire : l’acoustique, le staff, la salle et l’ambiance, tout était incroyable. Mais par dessus tout, voir Slipknot était tout simplement génial et je pense que j’apprécie encore plus ce groupe à présent ! Ils ont tout un univers très intéressant et qui se ressent dans plusieurs de leurs musiques, surtout dans certaines paroles quand on s’intéresse à l’histoire du groupe. Par exemple les combinaisons, les masques et codes barres ont tous une signification concernant le statut des artistes dans la société etc… Alors si un jour vous hésitez à prendre des places pour aller voir Slipknot en concert, parce que vous adorez ce groupe, où tous simplement que vous souhaiter découvrir Slipknot ou l’univers du metal, n’hésitez plus ! C’est une vraie expérience à part entière, que ce soit en fosse (mais attention, ayez le cœur bien accroché et je déconseille si vous n’aimez pas être bousculés) ou en gradins. L’expérience restera, dans tous les cas, inoubliable."

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