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Le Ciné Club a pu intégrer le comité de présélection de Nikon Film Festival.
Le rôle des participants : visionner et noter une sélection de courts-métrages. L’occasion de réfléchir, via une grille d’évaluation, aux critères à mettre en œuvre pour juger un film, et d’aiguiser son regard.
La thématique cette année : un super-pouvoir.
Les membres du Book Club et du Scène Club ont eu la chance de rencontrer la dramaturge, metteuse en scène et comédienne Julie Ménard. Cette rencontre en ligne intimiste a permis de revenir sur le parcours de Julie Ménard, ses engagements, et son travail de dramaturge.
Sa pièce "Glovie" a obtenu la mention “coup de cœur” des membres des clubs lors des Grands Prix de Littérature dramatique d’ARTCENA.
Une poignée de membres du Scène Club et des Ambassadeurs d’Île-de-France a eu l’opportunité d’assister au Gala de clôture de l’IMA Comedy Club.
Au programme : découverte de l’Institut du Monde Arabe et représentation du spectacle “Fatigué” d’Hakim Jemili. À l’issue du spectacle, était organisé un temps d’échange privilégié avec l’humoriste.
Pour s’inspirer de récits de femmes fortes ou importantes, la thématique des lectures du mois de février était Les Héroïnes 👑 Parmi les livres particulièrement appréciés par les lecteurs :
Sasha :
“Dans cette œuvre, Kristin Hannah nous offre un roman puissant et émouvant sur un pan méconnu de l’histoire américaine : l’engagement des femmes, et plus particulièrement des infirmières, pendant la guerre du Vietnam. Ce livre m’a rappelé le film "Messagères de guerre" de Tyler Perry dans lequel on parle aussi d’un bataillon méconnu de femmes de couleur qui a pourtant joué un rôle majeur dans la distribution du courrier pendant la guerre.
L’auteure mêle petite et grande histoire. Son récit est solidement documenté, rendant hommage aux véritables infirmières militaires qui ont risqué leur vie sans jamais recevoir la reconnaissance qu’elles méritaient.
L’auteur explore également la transformation de la société américaine dans les années 60-70, avec le mouvement pacifiste et notamment le féminisme naissant.
Kristin Hannah a un style que j’ai trouvé fluide et immersif qui ainsi capte les tourments des personnages avec justesse. Les descriptions du front sont très bien réalisées ainsi que celles des hôpitaux de campagne et des scènes de bataille.
Ainsi, les moments de camaraderie entre infirmières apportent une forme de chaleur qui est la bienvenue dans ce roman.
"Le Chant des oubliées" est une lecture bouleversante, qui met en lumière une partie oubliée de l’histoire et rend hommage à ces femmes qui ont tant donné, sans rien recevoir. Ce livre est essentiel et mérite d’être lu afin de lever le silence sur cette partie de l’histoire et afin que ces femmes obtiennent la reconnaissance et la gratitude qu’elles méritent.”
Elise :
“Vous êtes fanatiques de « Mashle » ou de « Harry Potter », mais à la recherche d'un protagoniste féminin et d'un outil différent de la traditionnelle baguette magique ? J’ai ce qu’il vous faut : le seinen « L’Atelier des Sorciers » de Kamome Shirahama. Ce manga suit l’histoire de Coco, une jeune fille ordinaire passionnée par la magie, vivant dans un village avec sa mère, couturière. Cependant, un obstacle se dresse sur son chemin : dans son monde, seuls les sorciers, nés avec ce don, peuvent pratiquer son art tant désiré. Coco admire donc les sorts et les carrosses volants de son petit chez-soi, tout en gardant secrètement son rêve de devenir une sorcière.
Tout bascule le jour où elle croise Kieffrey, un client de la boutique de sa mère, qui se révèle être un sorcier. Alors qu'elle observe dans l'ombre cet homme mystérieux jeter un sort, elle se rappelle d’un certain livre de magie et d’un encrier qu’elle a achetés à un inconnu lorsqu’elle était enfant. Mais à la suite d’un tragique accident, Coco se retrouve entraînée dans un monde insoupçonné et devient la disciple de Kieffrey, avec un seul objectif en tête : sauver sa mère du sortilège qui la retient prisonnière.
Le point fort de ce manga est indéniablement sa beauté. Shirahama nous offre, dès ce premier tome, un véritable bijou pour les yeux ! Son style fantaisiste, à la frontière du merveilleux, est riche en détails. Les personnages possèdent des caractéristiques distinctes, ce qui les rend difficilement oubliables. En outre, j’ai trouvé les costumes de sorciers tout simplement géniaux : simples par leurs allures traditionnelles, mais originaux par leurs couleurs.
Mais assez parlé du dessin ; intéressons-nous désormais à l’intrigue. L’autrice emploie un motif narratif assez commun pour un shonen, voire pour un seinen. Il n’y a donc pas de novations à ce niveau ; on retrouve le maître puissant, distant mais protecteur, les épreuves d’entrée, une école élitiste, un traumatisme familial, un voile mystérieux sur le passé de certains personnages, des amis aux caractères disparates, ainsi que le rival, qui deviendra sûrement par la suite un précieux compagnon. Néanmoins, cette trame classique fonctionne très bien et n’est absolument pas dérangeante, juste prévisible.
Toutefois, un point singulier que j’ai noté est l’erreur de l’héroïne, qui a conduit au « sort », - sans mauvais jeu de mots, de sa mère. En effet, sa maladresse la place en quelque sorte comme bourreau de sa propre mère, éradiquant en quelque sorte son objectif premier : apprendre à manier la magie.
Concernant mon opinion sur les personnages, je les ai beaucoup appréciés. Coco a l'étoffe des héros et héroïnes, - bien qu’elles se fassent plus rares, emblématiques de shonen. Elle m’a d’ailleurs rappelé, par certains passages, le protagoniste principal de « My Hero Academia », Izuku Midoriya.
Kieffrey est un maître à la fois attachant et mystérieux, avec un chara design similaire à celui de Gojo (Jujutsu Kaisen) et celui de Kakashi (Naruto). En ce qui concerne les autres personnages, bien qu'il soit nécessaire de les explorer davantage pour formuler un avis, ils semblent prometteurs.
Pour conclure, je dirai que Kamome Shirahama nous propose ici un premier tome assez conséquent, mais dont le scénario captivant et romanesque rend la lecture d’une fluidité impressionnante. Une fois la dernière page tournée, on ne demande plus qu’une chose : la suite !
En somme, « L’Atelier des Sorciers » semble être une série qui saura séduire les lecteurs en quête d'aventure et de magie, que ce soit à travers la plume, ou le pinceau.
Nazhourath :
“J’ai trouvé cette correspondance bouleversante et d’une intensité rare. À travers ces lettres, on ne se contente pas de lire une histoire : on la vit. J’ai ressenti une profonde empathie pour ces jeunes filles, leur insouciance brisée, leur amitié précieuse face à l’horreur qui se dessine. Chaque mot porte un poids, chaque échange est empreint d’émotion et de lucidité grandissante sur la menace qui les entoure.
Ce livre n’est pas juste un témoignage, c’est une immersion dans une époque où l’humanité vacille, où des vies sont réduites à des numéros. Il m’a à la fois révoltée, émue et marquée durablement.”
Magdalena :
“Belle, poétique, un coup de cœur, une flamme dans l’obscurité, une mélodie qui résonne dans nos cœurs.
En 1699, à Venise, naquit une petite fille dans la famille de Francesca et Giacomo, en deuil de la perte de trois enfants à la naissance. La mère rêve que sa fille chante avec le chœur de jeunes filles de la Pietà. Grâce à la cousine de sa mère, du haut de ses quelques semaines, Ilaria sera confiée dans un établissement féminin, proche d’un couvent. Loin des obligeances de mariage, au côté d'Antonio Vivaldi, elle va découvrir son premier amour : le violon. « La musique est un art qui se façonne dans une addition d'âmes ». Le violon va devenir une partie d’elle, sa voix angélique. Petit à petit, grâce à son amie Prudenza, elle va avoir envie de fissurer ses murs de sa prison et de découvrir ce monde dévorant qui l’attend. À 15 ans, un autre feu viendra nourrir ses entrailles et la mènera là où elle risque de se brûler.
Pour faire, plus qu’un se mêle musique et fièvre amoureuse.
La plume de Léonor de Récondo est poétique, saisissante et brûlante. À travers son récit, elle nous fait vivre un véritable délice. Elle a écrit une histoire féministe et sur l’amour de la musique.
J’ai trouvé cela intéressant qu’elle aborde à travers Paolo, le besoin d’aimer. Le fait de devoir finir sa quête de soit avant de se lancer dans une aventure à deux. L’amour d’une mère dans l’ombre avec une touche de bleu (vous allez comprendre pourquoi).
L’amour peut-être à double tranchant, faites attention de ne pas vous y couper pendant cette lecture. Elle m’a fait ressentir beaucoup d’émotions. Ma lecture était fluide, d’une traite, de 200 pages de plaisir et de larmes (je l’avoue). Une découverte passionnante. Un feu dévorant que je recommande à tous et toutes."
Parmi les films qui ont marqué le Ciné Club ce mois-ci :
Mattias :
“Le plus gros pari de ce film est sûrement celui de filmer avec autant d'animaux. Humains, chiens, chats, tigres, singes, c'est hallucinant. Tous ces personnages, tout en étant un point fort du film est aussi son point faible. On se perd trop souvent à chercher quels liens entretiennent les personnages entre eux, tandis que la relation Lang/black dog est à mon avis trop sous-exploitée. Sous-exploitée émotionnellement à cause d'une image qui ici prend le parti-pris de filmer souvent de manière trop éloignée de ses sujets. Plan d'ensemble, moyen, on a une sorte de recul qui nous est imposé sur l'histoire et il est difficile de rentrer dans l'intimité de Lang. Intimité qu'on a pourtant constamment l'impression de violer.
Personnage à la limite du muet, il s'inscrit dans cette longue tradition des personnages de road-movie où le manque de communication est une caractéristique majeure. Comme en perdition dans ce décor froid et presque apocalyptique, Lang et les chiens n'ont comme remède qu'une violence exacerbée, comme pour nous rappeler notre bestialité à tous.
On retrouve l'esprit de road-movie aussi dans ces plans longs et souvent fixes ou panoramiques. Quelques travellings, mais le film impose un style qui joue énormément sur la profondeur de champ, et qui permet en un plan de construire plusieurs actions.
Un rythme lent pourtant jonché de scènes et d'images fortes. Le plus gros point fort du film étant celui d'imprimer des images marquantes chez le spectateur. Il traite l'image avec minutie pour offrir de magnifiques paysages, tout en jouant sans cesse sur une forme de réalité crue et dénonciatrice que vit ce petit village.
Pouvant ainsi s'inscrire dans le road-movie, Black Dog est surtout un prologue ou une pause dans la quête effrénée de mouvement que poursuit Lang en marge de ce monde, et avec comme seul compagnon un chien.”
Juliette :
“Pénétrant au cœur des secrets de ce fameux artiste, on explore passé et présent pour comprendre l'ampleur de l'héritage de Velázquez. Œuvres dans un premier temps couvertes par les rideaux de la mort, elles réapparaissent seulement tardivement, pour cette fois-ci, témoigner du génie artistique du peintre du roi. Un nom qui, aujourd'hui, ne fait plus débat. Tant par l'exposition des œuvres, la demande des publics que par la reprise des artistes, ce documentaire explore la succession de l'artiste. Une très grande richesse multipliée par les intervenants variés, par les lieux traversant les océans et les anecdotes à ne pas louper. Une très jolie création aux images, couleurs et fonds sonores d'une justesse semblable au coup de pinceau de Velázquez. Cette histoire comptée où ces quelques siècles passés ne nous semblent plus si lointains.”
Sarah :
“Il aborde des thématiques qui interrogent. J'aime l'idée de cette troupe, le courage qu'elles incarnent lors de leur représentation. En même temps, j'ai peur pour elles, la société dans laquelle elles vivent n'est pas ouverte à ces sujets, je l'imagine même extrêmement hostile. C'est dommage de les voir se disloquer, de voir certaines d'entre elles devenir ce qu'elles ne souhaitaient pas, mais je n'ai pas non plus été surprise, c'est un peu comme un "retour à la réalité". Je trouve certain plans vraiment bien choisis, ils parlent plus que les mots, je pense à la scène d'ouverture, les plans du théâtre, à cet autobus dans lequel se trouve Majda à la fin…”
Narjess :
“J’ai apprécié cette pièce tant pour les sujets qu’elle aborde que pour sa narration enchevêtrée, intime, qui prend le temps de s’installer et de nous toucher ! La scénographie - sublime -, nous immerge parfaitement au sein des ateliers tout en imposant ses thématiques contemporaines. Enfin, le jeu m’a pleinement convaincue et m’a émue à de nombreuses reprises. À voir !!"
© Photographie : Jean-Louis Fernandez
Mouna :
“Mon Robert, c'est un seul en scène clownesque (d'où le titre complet "Mon Robert, solo de clownE") de la compagnie Caravane, qui parle du grand amour d'Arlette, si beau, si carré, si costaud... son Robert... son dico (apocope : n. f., chute d'un ou plusieurs phonèmes à la fin d'un mot). Elle nous parle, avec humour et poésie de ces mots qui font notre langue, de "être" à "faire", en passant par "femme", "guerre" ou encore "liberté". C'est une véritable ode aux mots, à la langue et à leurs pouvoirs, même si elle en montre aussi les imperfections et les aberrations. Son énergie débordante et son humour, contrecarrés par des messages importants sur l'importance des mots et du sens qu'on leur donne, en fait un spectacle destiné aussi bien aux plus jeunes qu'aux adultes. Le petit plus de ce spectacle, c'est l'interaction qu'a la comédienne avec le public, elle nous pose des questions, nous prend à partie. C'est une pièce très drôle et très touchante, qui m'a beaucoup plu et qui devrait aussi vous plaire !!”
Océane :
“La pièce est drôle. La comédienne, interprétant Roxanne, possède une tonalité de voix qui match parfaitement avec la préciosité de son personnage. De plus, les personnages des nonnes, au même titre que la troupe gasconne, détiennent une place de choix dans mes éclats de rire. Au-delà des comédiens, les différents décors passant du disco au début de la pièce à l’art déco (70s) à la fin de la pièce donnent une autre perspective à chacune des étapes marquantes de la trame. Cela reste un classique du théâtre et des subterfuges connu du grand public qui permet une certaine accessibilité tout au long de la pièce. En tout cas, c’est un spectacle qui en vaut le détour.”
Juline :
“C'était bien plus qu'un concert ! Non seulement, il chante, mais il insère également quelques éléments de sa vie pour expliquer ses chansons, et aussi beaucoup d'humour ! Il arrive vraiment à créer une belle proximité grâce à sa spontanéité, ça rend le concert très vivant.
Que ce soit seul au piano ou accompagné par la bassiste et le batteur, il arrive à mettre une ambiance de fou.
Même sans trop connaître ses musiques, on passe un excellent moment, d'ailleurs maintenant que je les ai découvertes, c'est sûr que ma playlist va s'agrandir :)"
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